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La nuit, c’est bien mieux pour écrire la nuit. Une fois la masse couchée on n’a plus à subir les dérangements. Pourquoi se refréner la nuit ? Pour qui ? On s’abandonne aux sensations, on peint les silences, on imprime les émotions. Quand tout devient noir, on éclaire ce qui doit l'être.
Je n’ai jamais pensé que je pourrais écrire, je n’ai jamais pensé qu’il me fallait écrire. Je n'ai pas eu le choix, j’écrivais. J’écrivais depuis que l’hapax existentiel avait eu lieu ; un appel de l’écriture, une convocation de la littérature. J’avais assisté à la rencontre de l’écriture et de l’esthétisme. Depuis, celle-ci était devenue une obsession. Si la rencontre de l’écriture et de la pensée me fascine, j’éprouve quelque chose d’encore plus intense face au style. Ceux d’Arthur Rimbaud et de Louis Ferdinand Céline ont mes faveurs. Tous deux très différents ; même état d’exaltation, même vertige. Qu’il me serait plaisant d’avoir le talent d’Arthur Rimbaud pour pouvoir comme lui fixer des vertiges. Je dois échapper aux intentions, je dois m'éclipser dans la nuit. Apprendre encore, travailler davantage et ne plus s'embarrasser de vouloir être compris. La nuit, c’est bien mieux pour écrire la nuit. J’y réveille les esprits, reprends les miens et en use. Les émotions sont à présent saisissables et il ne me reste qu’à les dominer. À moi de les dompter !
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