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Je le vois avec son manteau d’intentions, son regard dans lequel je me suis trompé, dans lequel je me suis vautré. Je me dis « sacré Je » ; pollueur sans âge.
Quant à elle, je l’entends avec ses discours de Vogueur. Je m’en réjouis car ils sont pleins d’agréables perspectives. Serait-ce une main amie ? Voyons. Comme si j’avais le choix. Vogueur, mais pas à ce point là. J’ai du vent plein les cheveux, de l’horizon dans le regard et de la distance au bout des doigts. J’entrecroise mes phalanges et je serre mes mains l’une contre l’autre. Je lève les yeux vers le ciel : je suis un païen en pleine prière, je suis l’aveugle qu’aucun obstacle n’égare. J’oublie le passé, je souris pour l’instant… Encore moi. Alors j’imagine une vieille table près d’une fenêtre. J’ai les cheveux gris, des rides plein le front, comme celles qui se sont déjà déposées sur mes phalanges. Des marques du temps en somme, celles que j’aurai reniées des années durant mais qui auront eu raison des mes obsessions. « Il arrive un moment où il faut être raisonnable » disait ma grand-mère : et bien tu vois, j’y serai. Il y aura peut-être des oiseaux, peut-être même qu’il y aura des chats et la rivière coulera. Elle ne sera plus là, à peine Valeria. Quid de ces femmes ? Toutes ailleurs. « Mais pas une main amie » disait Rimbaud. À moins que d’ici là… Le vent. Toujours le vent. Le vent qui effleure et qui parfois saisit, le vent qui caresse et dépose une intime mélodie, le vent qu’on ne pourra jamais cueillir mais qui nous offre sa chanson. Des salutations à la mère divine, accompagnées d’une profonde vénération ; et voilà que je l’écoute chanter. Quel bel air…
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